Même si j'aimerais faire une différence dans le monde et utiliser la musique (ancienne ou non) pour transmettre des messages importants et porteurs de sens, il serait illusoire d'oublier ce qu'elle est avant tout : une forme de méditation, un langage sans parole auquel nous nous connectons sans vraiment savoir comment, simplement des sons agréables qui accompagnent ou facilitent la réflexion – une rêverie.
J.-J. Rousseau décrit son dernier opus, "Rêveries du promeneur solitaire", comme
"un régistre fidelle de mes promenades solitaires & des rêveries qui les remplissent, quand je laisse ma tête entierement libre, & mes idées suivre leur pente sans résistance & sans gêne. Ces heures de solitude & de méditation sont les seules de la journée où je sais pleinement moi & à moi sans diversion, sans obstacle, & où je puisse véritablement dire être ce que la nature a voulu."
Le programme Resveries est une sélection d'extraits du texte de Rousseau, agrémentés de pièces pour viole soigneusement choisies.
Il ne s'agit certes pas encore de féminisme ni de changement climatique... Laissons-nous toutefois surprendre par les réflexions de Rousseau sur le lien à la nature, la recherche de la paix intérieure, le rapport à la société, la condition humaine et l'amour.